États-Unis. Au coeur de la crise… - par mayaz le 09/03/2009 @ 16:58

Mais en Belgique, c’est pire…

Quand on constate qu’un médecin spécialiste de 54 ans est devenu SDF et, au seuil de l’hiver 2008/2009 fut hébergé aux «Petits Riens» à Bruxelles. Il fut condamné à vendre les marchandises de «seconde main» et/ou à vider les maisons pour le compte de l’association qui l’héberge! S’il ne se plie pas à cette obligation, il sera expulsé.

En Belgique, il n’existe aucune aide décente aux SDF, pour qu’ils puissent s’en sortir! Il n’existe aucun accompagnement social décent.

De notre correspondant à Washington. Don Freeman avait tout pour être heureux: un métier de comptable dans une société d'avocats de Fort Lauderdale en Floride, un logement, une voiture et 70.000 dollars de revenus annuels. Héritier d'une famille d'immigrants calabrais, il avait donc l'impression de vivre en toute sérénité le rêve américain.  

Mais à l'été dernier, deux phénomènes sont venus gripper les rouages de cette vie tranquille. D'abord, son entreprise a constaté que ses clients ne payaient plus rubis sur l'ongle leurs factures et que le volume horaire des prestations comptables diminuait sérieusement. Beaucoup de clients de cette société appartenaient au secteur des travaux publics et de l'immobilier qui commençait à mordre la poussière du fait de la crise des subprimes. Puis, la femme de Don a demandé le divorce.

A l'issue du jugement, Don s'est vu réclamer une pension alimentaire qui atteignait la moitié de son salaire. C'est au cours de cette période que Don s'est retrouvé à la porte.   Une fois ses dernières économies dépensées, il s'est retrouvé à la rue. Dans les locaux de «Friendship Place», une ONG spécialisée dans le placement des sans-abri, Don se confie: «Vous vous dites que ça ne vous arrivera jamais et puis, en quelques semaines, c'est le cauchemar». Le sentiment de vulnérabilité puis de culpabilité l'a assailli, au point qu'il a tout de suite demandé à cette organisation humanitaire de bénéficier d'une psychothérapie pour retrouver confiance en lui. Il a découvert l'univers des dortoirs d'un foyer d'accueil, la difficulté de conserver son costume repassé pour se rendre aux entretiens d'embauche, le labyrinthe bureaucratique pour conserver son assurance santé de vétéran de l'Armée pour laquelle il a donné huit ans de sa vie.

Le pire pour lui a été de se rendre compte qu'il appartenait désormais à une légion de millions de chômeurs. «Je regarde les petites annonces, la pagination des offres d'emploi a été réduite de moitié, je passe devant les centres de recrutement temporaire ou à la journée, ils sont vides, et j'ai beau me dire que je prendrai le premier truc venu, il n'y a rien». Il n'a pas échappé à Don Freeman que le gouvernement américain mettait les bouchées doubles pour tenter de redresser l'économie. Mais pour lui, «ce ne sont que de belles paroles, je ne me sens pas concerné». Il espère bien sûr que le plan Obama va marcher, mais il aimerait tant s'en sortir par lui-même.

Se console-t-il de savoir qu'il n'est pas seul dans cette tourmente effroyable? Un peu. Mais en grande partie parce que son frère aîné, un surdiplômé qui était vice-président d'un grand fonds de pension de Floride, vient lui aussi de perdre son emploi.

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